Notre dernière semaine en Roumanie
Une étape marquée par la remontée vers le Nord-Est et la découverte de la ville de Iași (à prononcer Iasch 😉),
- 🙂 Iași : la 4ème plus grande ville du pays qui fut même sa capitale pendant la 1ère guerre mondiale où le pays était presque totalement occupé. C’est une des villes les plus francophones et francophiles de Roumanie sachant que 15% des roumains parlent français soit environ 3 M de personnes. Le français est appelé « la langue du cœur » en Roumanie <3. Iasi est un centre universitaire très important notamment en médecine avec un bon nombre d’étudiants français qui, n’ayant pas été acceptés en France, viennent ici, le cursus étant très similaire. L’université de médecine de Iasi a donc créé une section française avec les 3 premières années en français, ce qui laisse le temps d’apprendre le roumain. L’université a l’accréditation WFME (Fédération mondiale pour l’éducation médicale), ce qui permet aux étudiants de pouvoir ensuite faire leur internat dans le monde entier.
- 🙂 nous avons fait une présentation de notre projet au Colegiul National Mihai Eminescu Iasi à plusieurs classes de collège et lycée. Les échanges avec les élèves furent très constructifs, nous remercions également leurs professeurs de français Micha, Letitia et Mira pour leur implication. On nous a souvent demandé ce qu’on pensait du peuple roumain, nous leur avons immédiatement répondu : une hospitalité incroyable ! Un groupe de 8 élèves de 15 ans nous a fait visiter la ville, c’était vraiment un chouette moment et à leur âge, nous ne parlions pas si bien les langues étrangères, impressionnant.
🙂 nous avons ensuite rencontré 3 jeunes autistes (Alexandru, Irina et Vlad) qui ont été désignés « leaders » dans le projet de Special Olympics Romania. Dans le cadre de ce projet : « Leader Through Sports » , financé par l’Union Européenne, 60 athlètes ayant une déficience intellectuelle dans 15 villes de Roumanie recevront une formation en techniques de plaidoyer et de leadership afin de savoir comment faire des démarches pour obtenir un accès gratuit aux bases sportives pour l’entraînement et comment obtenir des fonds des autorités locales. L’échange mené par Oana Constantinescu, la référente du projet et mère de Stefan, porteur de Trisomie 21 était très intéressant. A Iasi, le travail sur l’inclusion est difficile car les nombreuses associations autour du handicap manquent de coordination pour avoir un poids auprès des autorités. Quant au sport, il y a un manque d’infrastructures pour une ville de cette taille (à savoir que pendant l’ère communiste, le sport n’était pas en vogue…). Dans les établissements scolaires du pays, le manque d’infrastructures sportives est également flagrant, les élèves font souvent sport dans la cour ou dans une salle trop petite et non adaptée pour beaucoup d’établissements qui mélangeant primaire, collège et lycée ont entre 1 000 et 1 500 élèves.
- 🙂 enfin, nous avons déjeuné à Harmony Cafe Iași, un café social où des personnes porteuses d’un handicap peuvent travailler. Les bénéfices sont réutilisés pour des projets sociaux menés par la communauté religieuse qui tient le café. On peut également y acheter des « Meal for love » qui sont redistribués aux sans-abris. Un lieu où l’on se sent bien, avec de la musique sympa, et un projet social et sociétal, on vous le conseille ! Comme toute la Roumanie, une hospitalité exceptionnelle vous y attend 😊
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