C'est quoi

Nous, Emilie et Davy tenterons de rallier Blois à Nouméa aux guidons de nos vélos Histoire Bike, "Made in France" en totale autonomie et sans prendre l'avion.
Tout au long de notre parcours nous participerons et rencontrerons des personnes touchées par la Trisomie 21 avec l'aide de l'inclusion par le sport.

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18 décembre 2022

AUSTRALIE : partie 2 du 3 au 18 Décembre 2022

16 nouveaux jours extraordinaires en Australie



De Canberra, la capitale verte et tranquille aux plages animées de l’Océan Pacifique en passant par Sydney bien sûr, nous ne nous sommes pas lassés de découvrir encore et encore ce formidable pays…
Avec toujours un accueil extraordinaire par les Australiens, c’est fou comme nous nous sentons bien ici 
😍😍 !

Au bord de la mer à Belmont, non loin de Newcastle, parfait pour une petite pause déjeuner !

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😊 Nous sommes accueillis à Canberra par Peta Stamell et son fils Rowan dont nous fêtons le 1er anniversaire. Nous nous sentons comme des amis, nous participons au week-end festif au milieu de multiples nationalités et/ou origines (sud-africaine, chinoise, pakistanaise, écossaise…), l’Australie est bien le pays de la diversité ! Un grand merci à toi Peta pour ton accueil et à toi Rowan pour nous avoir fait beaucoup sourire. Canberra, c’est une de ces capitales construites au milieu de nulle part pour apaiser la rivalité entre Melbourne et Sydney ! En Ngunawal, la langue aborigène du secteur, le mot « canberra » désigne un « lieu de rassemblement ». C’est le cœur politique et diplomatique de l’Australie, habitée par une pléïade de fonctionnaires 😉. Il est agréable d’y circuler à vélo car la ville est dotée d’un bon réseau de pistes cyclables. Nous vous conseillons d’y visiter le musée national qui explique l'histoire du pays et explore les principaux enjeux, personnalités et événements qui ont façonné la construction de la nation.

Les armoiries australiennes ornant le Parlement à Canberra. L'écu est composé d'éléments représentants les six États d'Australie. L'Étoile de la fédération a sept branches, une pour chacun des États et la septième pour les territoires. Le kangourou et l'émeu sont représentés, étant deux animaux endémiques à l'Australie et qu'ils ont la réputation de ne pas être très aptes à reculer, symbolisant ainsi le progrès

Au musée National à Canberra, peinture de Donny Woolagoodja, artiste aborigène dont la célèbre oeuvre géante "Wandjina" a été présentée lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Sydney en l'an 2000.

En Australie, la crème solaire se vend par bidons d'1L et toujours à l'indice 50+ : ici, l'indice UV est proche du maximal possible et 2/3 des Australiens sont susceptibles de se faire diagnostiquer un cancer de peau avant l’âge de 70 ans. 2 500 personnes en meurent chaque année. D'ailleurs, cette année, dans le cadre de la Semaine nationale d'action contre le cancer de la peau, 2 500 personnes ont ainsi été photographiées alignées et nues sur la célèbre plage de Bondi à Sydney pour sensibiliser. Bref, en Australie, on ne rigole pas avec le soleil et on a raison ! En plus, s'exposer trop longtemps au soleil provoque le vieillissement accéléré de la peau et l'apparition des rides 😉 Alors faites comme nous et comme eux, protégez-vous, même blanc comme un poulet comme moi, on vous aime

Avec Peta et son fils Rowan à Canberra sur la péninsule de la montagne noire à Canberra, un endroit idéal pour pique-niquer et se baigner en famille ou entre amis !

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🚲 Après cette pause festive et culturelle à la capitale, nous reprenons la route à vélo pour nous diriger vers Sydney. Nous prenons des petites routes agréables (nous y voyons nos premiers émeus) avec parfois même des villages où tout est à vendre si ça vous tente ! Nous sommes émus d’arriver au bord du Pacifique, l’océan du bout du monde… Que de kms parcourus à la force de nos mollets… Mais attention, rouler le long de la côte n’est pas si facile, et les aménagements cyclables sont très  variables et avec une signalisation aléatoire 😉 Et parfois, ces aménagements cyclables t’emmènent sur l’autoroute où tu as une bande pour toi (sans protection des voies automobiles) qui parfois disparaît dans certains virages ou collines. Bref, nous essayons le plus possible d’éviter cela car en sus de la dangerosité, il n’est pas très agréable de rouler sur une autoroute et le bruit y est très fatigant ! Nous arrivons d’ailleurs à Sydney par les petites routes du Royal National Park où nous découvrons de nombreux oiseaux-lyres, nom commun du ménure superbe, oiseau endémique australien et logo des parcs nationaux de la Nouvelle-Galles du Sud. Petit rappel historique, c’est en 1770 que l'explorateur anglais James Cook découvre la côte est de la Nouvelle-Hollande, qui sera par la suite, renommée « Nouvelle-Galles du Sud » 😉. Mais revenons à nos oiseaux 😉 : une des particularités les plus remarquables des ménures ou oiseaux-lyres est leur faculté à imiter les sons, tels ceux d'autres oiseaux et de divers éléments naturels mais aussi ceux de l'environnement humain tel que le déclenchement d'un appareil photographique, la tronçonneuse, l'alarme incendie, le vérin hydraulique, le train, etc… Cette capacité à reproduire aussi fidèlement une pléiade de sons est dû à son organe vocal, le syrinx, qui est le plus élaboré de tous les oiseaux chanteurs. Nous vous invitons à regarder des vidéos, c’est passionnant : L'incroyable chant de l'oiseau lyre - Vidéo Dailymotion.

 

Dans le "Royal National Park" au sud de Sydney, nous croisons de beaux varans bigarrés (varanus varius)

La traditionnelle photo devant l'opéra et le célèbre "Harbour Bridge", classé également au patrimoine de l'UNESCO. C’est le huitième plus long pont en arc du monde et le plus haut pont en arc en acier, mesurant 134 m du sommet au niveau de l’eau. Il est possible de le traverser à vélo sur une piste cyclable aménagée et également à pied de l'autre côté. D'ailleurs, notre hôte à Sydney, Lindsey, nous emmènera le traverser à pied car "il est impossible de venir à Sydney sans traverser le pont", c'est mythique ! Le poids total de l’acier du pont, y compris l’arche et les travées d’approche, est de 52 800 tonnes. En sus des voitures, le train y circule également. Le pont a été officiellement inauguré le samedi 19 mars 1932 après 9 ans de travaux.

-🥰 Nous sommes accueillis à Sydney par Craig & Kelly, un couple rencontré sur la route pendant leurs vacances 😉. Ils nous ont invités chez eux dans le quartier de Gymea Bay et nous les remercions infiniment pour leur générosité et leur accueil chaleureux.  Nous échangeons sur de nombreux sujets et ils nous apprennent beaucoup sur l’Australie et son histoire. Nous en profitons pour visiter le jardin botanique de Sydney, prendre les traditionnelles photos devant l’opéra, se balader dans le quartier des Rocks, etc… Nous reprenons ensuite le vélo et traversons le célèbre « Harbour Bridge » pour un second hébergement plus au centre-nord de Sydney. Cette fois, c’est Lindsey Smith qui nous accueille chez lui. Il travaille dans la marine australienne et sa compagne, Diane, est infirmière spécialisée dans les grands brûlés et donne des conférences/formations dans le monde entier. Bref, 2 grands voyageurs également, c’est avec plaisir que nous passons ces quelques jours ensemble, un grand merci ! Davy va courir avec le club de course à pied de Lindsey et le 13 décembre, pour les 43 ans de Davy, Diane lui prépare un tiramisu (son dessert préféré) et ils nous emmènent faire un tour « Sydney by night », que de beaux cadeaux ! Ce 13 décembre, nous avons également eu la chance de faire de l’aviron avec le Balmain Rowing Club qui est le seul club d’aviron australien inclusif : tout le monde s’entraîne, avec un handicap physique ou mental, sans handicap…. Et ils font de sacrés performances dans les championnats internationaux ! Bon, il faut se lever tôt, le rdv est à 6h15 mais ramer à Sydney, c’est quand même le rêve… Cela m’a rappelé mes belles années d’aviron, un si beau sport…  

 

Le quartier des Rocks à Sydney est le premier quartier habité du pays où se sont installés les 1400 colons anglais de la « First fleet » le 26 janvier 1788. On vous conseille de vous balader dans ses ruelles et d'aller découvrir le très intéressant musée historique sur le quartier. L'Australian Hotel que vous voyez est un hôtel classé, ouvert en 1915 dont le restaurant propose une pizza au kangourou et à l'émeu (en l'honneur de l'armoirie du pays 😉 et une autre avec le non mons célèbre crocodile marin !

Séance d'aviron au Balmain Rowing Club avec Bronte Marshall, championne du monde avec une déficience intellectuelle. Elle participera en juin 2023 aux Global Gamesqui auront lieu en France à Vichy, l'équivalent des JO pour les personnes porteuses d'un handicap mental. Dommage que cette compétition ne soit pas plus connue et encore plus dommage que les Jeux Olympiques ne soient pas plus ouverts au handicap mental : seulement 3 sports y sont ouverts (mais aucun pour les personnes porteuses de Trisomie 21) et seulement aux JO d'été alors qu'il y a presque 2 fois plus de licenciés...

L'opéra et le pont de nuit, what else ?

Vue de l'opéra depuis Circular Quay : la construction de l'opéra a duré 15 ans de 1958 à 1973. 102 millions de dollars australiens ont été nécessaires, loin des 7 millions prévus initialement. La facture a été complètement payée avant 1975 grâce à une loterie publique ! Célèbre dans le monde entier, le bâtiment est visité par 7 millions de personnes par an. Le 28 juin 2007, l'opéra est consacré patrimoine mondial par l'UNESCO pour son architecture exceptionnelle, chef d’œuvre d'ingénierie structurelle et de technique constructive. L’Opéra de Sydney est devenu une icône universelle.

Dans les jardins botaniques de Sydney, l'ibis blanc australien est à tous les coins d'arbres ! En raison de sa présence croissante dans l’environnement urbain et de son habitude de fouiller dans les ordures, l’espèce a acquis une variété de noms familiers pas très sympas tels que « tip turkey » et « bin chicken » et ces dernières années est devenue une icône de la culture populaire australienne, considérée avec joie par certains et révulsion passionnée par d’autres.

Le célèbre, que dis-je mythique (!) opéra de Sydney de l'architecte danois Jørn Utzon : « Au lieu de faire une forme carrée, j’ai fait une sculpture. J’ai voulu que cette forme soit un peu une chose vivante, que lorsque vous passez devant, il se passe toujours quelque chose, vous n’êtes jamais fatigué de la regarder se détachant sur les nuages, jouant avec le soleil ». Il a raison, on ne s'en lasse pas et on a envie de le photographier sous tous les angles ! Sa forme et sa structure originales lui confèrent sa notoriété. Il s'organise en deux séries de trois grands « coquillages » qui se recouvrent partiellement. Les « coquilles » sont entourées de terrasses accessibles aux promeneurs. Il a fallu trois ans d'essais avant de produire définitivement les 1 056 006 tuiles de céramique beige mat ou blanc brillant qui recouvrent les coquilles. L'opéra est supporté par 580 piliers de béton qui s'enfoncent jusqu'à 25 mètres sous le niveau de la mer. Ses besoins électriques équivalent ceux d'une ville de 25 000 habitants ! Le courant est distribué par 645 kilomètres de câbles électriques. La construction des arches a été rendue possible par le travail de l'ingénieur français, d'origine corse, Joe Bertony, qui a écrit à cette occasion plus de 30 000 équations...

La belle cathédrale Sainte-Marie à Sydney : quasiment terminée en 1928, les flèches prévues initialement n'ont été ajoutées qu'en l'an 2000 !

Davy plus qu'heureux pour ses 43 ans avec un délicieux tiramisu préparé par Diane, la compagne de notre hôte Lindsey. Un tiramisu aussi bon que celui préparé par sa maman, c'est pour dire 

-🚲🥰 Nous reprenons ensuite la route pour 2 jours le long de la côte et de ses belles plages pour Newcastle, à 160 km au Nord de Sydney, 7ème plus grande ville d’Australie. Plus grand port d’exportation de charbon au monde, la municipalité de Newcastle fait aujourd’hui face à un défi de taille : réaliser et réussir sa mutation après-charbon et devenir «  une ville intelligente, habitable et durable ».
Lindsey qui nous a hébergés à Sydney nous y prête gentiment sa maison pour un week-end de 3 jours. Au programme, détente, balade pour voir les anciens bâtiments coloniaux, travail pour le projet, et dégustation de délicieuses mangues australiennes et de steaks de kangourou. Pour Davy et moi qui tendons de plus en plus vers le régime flexitarien, sachez que la viande de kangourou est tendre, peu calorique et particulièrement maigre (moins d'1% de matière grasse) avec un goût qui se rapproche de celui de la biche. Riche en protéines et en fer, elle constitue donc une saine alternative à la viande de bœuf. Et voilà, c’était le moment culinaire du jour :-D. Parfaite transition pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année sans crise de foie 
😉 À très bientôt pour de nouveaux moments au bout du monde en notre compagnie!

Arrivée à Ettalong Beach après avoir pris le ferry à Palm Beach, quel bonheur de rouler le long des côtes aux plages paradisiaques et de parfois prendre le ferry avec bonheur pour rester le long de la plage sans passer par l'autoroute 

Long Jetty, un petit village équipé de la plus longue jetée de Nouvelle-Galles du Sud : 351m.


02 décembre 2022

AUSTRALIE : partie 1 du 15 Novembre au 2 Décembre 2022

 Nos 18 premiers jours en Australie



Quel Bonheur avec un grand B 🤩🤩. J’y étais déjà allée il y a 10 ans, quelques mois avant de rencontrer mon aventurier de mari 😉 et j'ai cette chance d’y retourner 🥰Après une Corée du Sud homogène et si triste pour nous, nous sommes tellement heureux d’être dans l’un des 17 pays dit de « méga-diversité » : une biodiversité exceptionnelle mais également un pays multi-ethnique, multi-culturel… Quelle richesse, cette différence… Plus besoin de guide pour comprendre le fonctionnement des toilettes 😉, plus besoin de porter de masques 😷, des grands sourires et des « comment ça va » partout, ici il faut juste fermer la porte de la tente si tu veux éviter qu’un kangourou se retrouve dans ton duvet :-D et te dire que non il n’y a pas de singe en Australie, c’est juste le kookaburra (ou martin-pêcheur géant) qui crie. Ça y est, vous l’avez compris, on est déjà tombés amoureux du sixième plus grand pays du monde avec le 4ème meilleur indice de qualité de vie (classement 2022) !

Davy est l'homme le plus heureux du monde quand il mange une glace (voire un pot entier de glace 😃)

L'Etat du Victoria : The place to be... Hmmm, nous étendrions bien cela à l'Australie ❤

- 😊 Dès la sortie de l’aéroport, ce qui te marque en Australie, c’est le chant des oiseaux🐦🦜 avant même de les voir voler… Cacatoès à huppe jaune, cacatoès rosalbin, koukaburra, ou plus commun le cassican flûteur ou pie australienne. Mais attention, ici la pie n’est pas toujours commode, et est capable de vous faire vivre un remake du film « Les Oiseaux » (nous vous invitons à lire l’article du Monde : La pie, terreur nationale en Australie 😉). Et vous le savez, vous qui nous écrivez attention aux serpents, aux araignées… 🐍🕷l’Australie est le pays qui concentre le plus d’animaux dangereux et surtout mortels au monde : la méduse-boite, le crocodile marin🐊, le poisson-pierre, la pieuvre à anneaux bleus, la veuve noire à dos rouge, le serpent taïpan… Et l’Australie regroupe de nombreux serpents et araignées parmi les plus dangereux au monde. Mais rassurez-vous, si cela effraie beaucoup de gens et notamment d’arachnophobes, il y a très peu de chance que cela se termine mal, non seulement l’Australie a de très bons anti-venins et en outre c’est comme tout, les animaux attaquent s’ils se sentent agressés. Il y a même plus de gens qui meurent de peur que de morsure 😉. Statistiquement, il y a donc 99,99% de chance que vous reveniez vivants d’Australie :-D. Alors, convaincus ? on vous attend donc à nos côtés pour quelques coups de pédales 😊

Regardez bien, ne voyez-vous pas un cacatoès à huppe jaune 😉 ?

Attention, kangourous, wombats, koalas, émeus nous attendent 

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🥰 Maintenant que vous êtes rassurés (et la maman de Davy aussi 😉), revenons à notre arrivée à Melbourne, la 2ème plus grande ville du pays et capitale de l’Etat du Victoria. Nous sommes accueillis par la pluie et le soleil, et d’ailleurs l’expression « quatre saisons en un jour » (« four seasons in one day ») fait partie de la culture populaire locale. Melbourne a été classée plusieurs fois par The Economist comme la ville la plus agréable au monde sur la base de ses attributs culturels, de son climat, du coût de la vie, et des conditions sociales telles que le taux de criminalité et les services de santé. Nous y sommes accueillis chaleureusement par Paul, 73 ans, grand amateur de voyage à vélo, qui adore la France, son saucisson et sa baguette :-D. Paul est un très bon cuisinier et nous en fait profiter tout en découvrant de bons vins australiens. Nous sommes chanceux. Paul fait partie, comme nous, de la communauté Warmshowers.org. Kézako ? Warmshowers ou « douches chaudes », c’est un service d'échange d'hospitalité à but non lucratif destiné aux personnes pratiquant le cyclotourisme. Cela existe depuis 20 ans avec près de 180 000 membres dans 160 pays et en Australie, cela fonctionne très bien. A Melbourne, nous visitons notamment le très intéressant musée de l’immigration. Et oui, l’Australie c’est un pays de colonisation certes mais également d’immigration. Après la Seconde Guerre mondiale, l'Australie lança un vaste programme d'immigration, estimant qu'ayant échappé de peu à une invasion japonaise, elle devait « se peupler ou périr ». Le pays est ainsi passé de 7 millions d'habitants en 1945 à 25 millions aujourd'hui avec près d'un Australien sur quatre né à l'étranger.

Au musée de l'immigration à Melbourne. Le musée explore les thèmes de la migration, de l'identité, de la citoyenneté et de la communauté à travers de multiples perspectives, destinées personnelles et projets. Vraiment très intéressant !


Melbourne a acquis une renommée internationale pour sa gamme diversifiée d'art de rue et de sous-cultures associées.

Avec Paul, notre hôte Warmshowers à Melbourne, une photo qui représente bien l'hospitalité australienne.

-🥰Enfin, à Melbourne, nous rencontrons Daniel Payne, le président de la dynamique association Down Syndrome Victoria qui travaille chaque jour pour l’inclusion. Ici en Australie, au pays de la diversité, les personnes porteuses d’un handicap mental ne souffrent pas de discrimination quotidienne ou ne sont pas cachées. Néanmoins trouver un emploi reste difficile comme chez nous. L’association gère différents programmes : santé, éducation, sport et la voix des personnes porteuses de Trisomie 21 est réellement écoutée. L’inclusion par le sport est ici très développée car en Australie, le sport est un loisir très pratiqué. L’association Down Syndrome Victoria avec l’organisation nationale Sport Inclusion Australia a créé le programme « Get Active More Often » visant à accroître les possibilités de participer à un sport pour les personnes porteuses de Trisomie 21 qui peuvent ainsi découvrir différents sports. Ils ont également développé un programme de gymnastique où chaque personne se rend avec une personne de son choix pour participer à l’activité, cela permet de développer l’inclusion. Néanmoins, en Australie, pour nous qui cherchons à faire des activités si possible sportives avec des personnes porteuses d’un handicap mental, cela est plus compliqué car nécessite parfois l’obtention d’un agrément.

En Australie, la diversité est plus qu'acceptée, elle est inclue dans la société


-🚲🥰 Après cette intéressante rencontre, nous quittons Melbourne pour les routes australiennes. Nous choisissons le Nord et ses montagnes plutôt que le trajet côtier, cela nous fera ainsi faire la moitié du trajet australien dans les terres et l’autre sur les côtes. Nous roulons sur de nombreuses pistes très chouettes aménagées sur d’anciennes voies ferrées. Nous avons vraiment apprécié ces moments à vélo car nous étions en pleine nature au milieu des forêts tropicales, des eucalyptus (Lilydale-Warbuton), des collines très très vertes, des vignobles (où les kangourous aiment se balader) … ou en pleine traversée de villages historiques de la ruée vers l’or (Beechworth-Yackandandah). Mais cela n’a pas été sans peine car l’Australie souffrait depuis mi-octobre d’énormes inondations et tempêtes… Nous avons donc dû faire quelques détours de dizaines de km (et en vélo, les km ça compte) pour éviter les routes fermées car inondées ou bloquées par des arbres… Et même faire plusieurs pauses pour être à l’abri durant la tempête ☔⚡! Heureusement, les applications des autorités sont très bien faites. Pendant ces pauses, nous sommes chaleureusement accueillis par des familles comme Catherine & Steve, ex-jockeys néo-zélandais, ou Megan & Phil qui ont également fait de très longs voyages à vélos… grâce à Warmshowers. Un grand merci à eux pour leur accueil généreux, leur simplicité, leur authenticité… D’ailleurs, l’accueil australien en général est extraordinaire, ici tout le monde nous parle naturellement, nous aide si besoin, nous sourit… Quel bonheur… .


Sur la bucolique piste de Lilydale à Warburton

Dans la ferme de Catherine et Steve à Merton, la vue depuis notre chambre est superbe...

A Beechworth, on se croirait revenus au temps de la ruée vers l'or ! En roulant dans ces villes, à l'architecture historique si typique, nous avons l'impression d'être dans un film !

Corryong, ne serait-ce pas la ville de "La Petite Maison dans la Prairie" ? Ah, non, c'est aux USA... 😃

En Australie, les fermes isolées ont de très grosses boîtes aux lettres 

-☹ Nous commençons à voir nos premiers wombats (marsupiaux australiens) malheureusement morts sur les routes… Ces inondations nous ont fait penser au réchauffement climatique dont l’Australie est assez fortement affectée : accentuation de la sécheresse, inondations ou incendies de grande envergure… L'Australie était en 2017 le pays à la « plus forte empreinte écologique » par habitant au monde. Si chaque personne dans le monde consommait comme la moyenne des Australiens, l’humanité aurait besoin de 5,2 planètes terre pour subvenir à ses besoins. De tous les continents, c'est l'Australie qui enregistre le plus grand pourcentage d'extinctions animales dues à l'Homme depuis le XVIIIème siècle. Les industriels de l’énergie fossile et des think tanks (groupes de réflexion) tels que le Minerals Council of Australia et l’Australian Coal Association dénoncent le « mythe » du réchauffement climatique. Ces positions trouvent un large écho dans les médias australiens, dont 70 % sont la propriété du milliardaire climatosceptique Rupert Murdoch. Ainsi, c’est seulement le 8 septembre 2022, il y a 3 mois que l’Australie a adopté un grand projet de loi sur le changement climatique avec l’objectif zéro émission nette d’ici 2050.

Dans la forêt tropicale, cherchez toujours Davy qui prend son bain dans le torrent !

Un échidné à nez court, sorte de petit hérisson et marsupial typique du continent australien. Il fait partie des rares animaux à pouvoir pondre des œufs et ensuite allaiter ses petits. L'échidné joue un rôle important dans la nature. Il s’agit de l’un des plus anciens exemples de mammifères primitifs encore en vie. L’échidné est l’un des rares animaux terrestres à posséder des électro-récepteurs dans son museau. Ces récepteurs lui permettent de localiser ses proies en détectant les signaux électriques qu’elles émettent. L'échidné à bec court en possède 400.



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🤩 Après cette petite digression climatique, retour au vélo et place à la montagne et aux Alpes Australiennes 🏔 et à un nouvel Etat : le New South Wales. Nous traversons le parc national Kosciuszko et dormons 3 nuits en pleine nature loin de tout… Ici pas de réseau, pas de magasins, mais des paysages magnifiques et des kangourous 🦘🦘🦘parfois très curieux lors de nos bivouacs. Nous vous conseillons de planter votre tente à « Tom Groggin Rest Area », vous serez entourés de kangourous, des grands, des petits, des bébés dans les poches à l’endroit avec la tête qui dépasse ou à l’envers avec les pattes en l’air qui dépassent de la poche ! La route est plutôt raide, voire très raide, cela faisait longtemps que nous n’avions pas franchi des cols aussi raides, alors nous sommes heureux lorsque nous arrivons au dénommé « Dead Horse Gap » à 1 582m d’altitude. Nous redescendons ensuite à Thredbo, station de ski australienne plutôt très huppée, où nous sommes hébergés gentiment par Michael, un cycliste lui aussi 😉. Nous roulons enfin vers la capitale du pays, Canberra sur une route très vallonnée et aussi très circulée 😉. A bientôt pour de nouvelles aventures bondissantes au pays du kangourou et de l’émeu !

Et voilà, nous sommes au col après avoir bien bien transpiré dans la côte ! Heureux tout simplement 🙂

Sur l'aire Tom Groggins dans le parc national Kosciuszko, nos voisins sont bondissants 😃

Sur l'aire Tom Groggins dans le parc national Kosciuszko, une invasion de kangourous !!!

Quel bonheur de rouler à l'air pur...

Sur la route dans le parc national Kosciuszko, le bonheur total...

Et voilà, nous sommes arrivés sur le territoire de la capitale australienne pour de nouvelles aventures, à bientôt !


15 novembre 2022

INTERVIEW : des journalistes Français nous interviewent !

 Le binôme de jeunes journalistes Laura et Alexandre nous ont interviewés à quelques mois de la fin du projet en Corée du Sud!

Une "vraie" interview en Français avec possibilité de sous titres dans toutes les langues sur leur chaîne Youtube ! Partagez, aimez et commentez c'est gratuit

14 novembre 2022

COREE DU SUD : partie 3 du 1er au 14 Novembre 2022

 Pour notre dernière quinzaine en Corée du Sud

Nous remontons vers la capitale par l’Ouest en profitant des belles couleurs d’automne et du soleil


☀ qui nous aura accompagnés tout au long de la traversée du pays. Le soleil des rencontres et des échanges nous a par contre terriblement marqués et manqués 😢😢😢 même si les épices de la cuisine nous réchauffaient le cœur. Alors pour tout vous avouer, nous sommes contents d’avoir visité la Corée mais nous sommes aussi très heureux d’en être partis !



- 😊🌈Arrivés à Gwangju, nous sommes accueillis par Jehyeon Park, un jeune coréen qui a fait le tour du monde pendant 2 ans et demi. Quelle belle rencontre, si rare ici, un homme extraordinaire, rempli d’humanité. Jehyeon, nous t’attendons en France ! Lors de ces quelques jours à Gwangju, nous faisons notre unique rencontre en Corée d’un centre de jour pour personnes porteuses d’un handicap mental. Le centre s’appelle Emmaus et a été fondé il y a 40 ans par le père O’Neill, un missionnaire irlandais qui a développé toute une communauté autour : The Rainbow Community(Emmaus) In Korea. La communauté gère différents espaces : centres de jour, foyers de groupe où les résidents vivent avec une autonomie importante dans des appartements de maximum 6 personnes, ateliers protégés (ils aident également les porteurs de handicap à trouver un emploi dans le milieu ordinaire). Ces structures sont au cœur des quartiers favorisant l’inclusion, voulant rompre avec les grands centres éloignés. Le père O’ Neill a obtenu la citoyenneté coréenne pour son dévouement à renforcer les droits de l’homme des personnes handicapées en Corée (et il a été le premier à introduire le système de foyer de groupe avec ces petits appartements). Après l’intéressante visite de leur centre de jour, nous sommes allés jouer au bowling avec des personnes porteuses de handicap, un super moment, ils ont une coach pour toujours parfaire leur technique (l’excellence coréenne 😉) et nous pouvons vous dire qu’ils sont très forts ! Nous souhaitons remercier les équipes The Rainbow Community(Emmaus) pour leurs explications et leur accueil, un beau souvenir. Il existe donc bien des structures en Corée (souvent gérés par des communautés chrétiennes) autour du handicap mental mais pour nous, il est très difficile de pouvoir les rencontrer, il n’est pas toujours bien vu que des étrangers « se mêlent des affaires coréennes » 😉. Nous avons réussi à rencontrer le centre Emmaus grâce à l’aide du Collectif Eco-Solidaire Corée Taïwan que nous remercions infiniment car nos contacts directs avec la structure ou via l’Ambassade n’avaient rien donné. Il existe même des cafés inclusifs ou des boulangeries comme nous avons pu en voir dans d’autres pays, c’est plutôt rassurant mais le pays est loin d’en faire la promotion. Il reste néanmoins pour favoriser l’inclusion à développer l’acceptation de la différence, le fait que tout le monde ne peut pas être ultra-performant, à parler ouvertement de ce sujet dans les écoles, dans les familles, et à peut-être enfin se dire qu’une société basée sur la compétitivité et l’homogénéité n’est pas nécessairement la clé du bonheur 😉. C’est un des rares pays de l’OCDE où il n’y a pas de loi contre les discriminations, ça nous laisse songeurs, en même temps, si tout le monde est pareil, pourquoi y aurait-il des discriminations, cela a une cohérence quelque part 😉.

A Gwangju, avec les personnes porteuses d'un handicap mental, on s'entraîne au bowling et on s'échauffe avec la coach, ça ne rigole pas !

Au centre Emmaus de Gwangju, on prend un café et on s'amuse 😃

Avec Jehyeon, notre hôte à Gwangju. Jehyeon, tu es extraordinaire !

A Gwangju comme dans toutes les villes coréennes, les tours sont numérotées et elles nous dominent de toutes leurs hauteurs !

- 😊 A Gwangju toujours, nous avons présenté le projet au lycée Seokang grâce à la directrice de l’Alliance Francaise de Gwangju 광주알리앙스프랑세즈 : Seungeun Choi qui a été une fabuleuse interprète. Néanmoins, nous avons vu la fatigue des lycéens avec leurs horaires à rallonge (une loi a néanmoins interdit les « after schools » après 22h 😃). En outre, avec des examens uniquement basés sur des questions à choix multiples, cela ne favorise ni la créativité ni l'épanouissement des enfants, on apprend par cœur des multiples choses mais on n’apprend pas à penser, à débattre, quant à la prise d’initiative plus tard… Enfin, les cours du soir sont très chers et cette «marchandisation de l’éducation» accroît les inégalités entre ceux qui peuvent les payer et ceux qui n’en ont pas les moyens. Et après l’université, l’arrivée sur le marché de l’emploi d’un nombre très important de diplômés ne fait que saturer davantage ce marché déjà très compétitif. Ainsi, seule la moitié des diplômés de l’université finissent par se trouver un emploi stable, et à côté, les métiers plus techniques ou manuels manquent de main-d’œuvre.

Présentation au lycée Seokang à Gwangju

- 😊🥰💻 Enfin, à Gwangju, nous avons également notre première visio-conférence avec la Nouvelle-Calédonie qui nous attend pied ferme en janvier 2023. Nous échangeons avec les élèves de CM2B de l’école Notre-Dame à la Foa qui réalisent un diaporama sur la différence et notamment le handicap pour une exposition. Nous sommes heureux de ce moment et avons hâte de poser le pied en Nouvelle-Calédonie. Et d’ailleurs, nous cherchons activement un bateau🚢 pour nous y rendre et croyez-nous, ce n’est pas simple de traverser la mer de Corail : ce n’est pas la bonne saison pour les voiliers (saison des cyclones), les compagnies de cargo ne nous répondent pas ou ne prennent plus de passagers,... Quant aux croisières, on ne peut pas descendre en cours de voyage pour des problèmes d’immigration ou de COVID… Nous remercions le Cercle Nautique Calédonien et les habitants du Caillou 😉 qui font tout pour nous aider à trouver un bateau.

Petite intermède néo-calédonienne avec une visio-conférence avec l'école Notre-Dame de La Foa 🙂

- 😊🚲Nous repartons de Gwangju pour rejoindre Séoul et sentons que l’hiver approche car les températures se refroidissent, nous devons ressortir nos cuissards longs et nos vestes et il gèle ❄même deux fois la nuit. Il est temps pour nous de quitter l’hémisphère Nord 😉. Les paysages de l’Ouest longeant la route ou les pistes cyclables ne sont pas aussi beaux qu’au Centre, à l’Est ou au Sud mais nous mangeons très bien🍜 (et même des escargots 😃) et notamment de délicieux bibimbaps (la plupart du temps : mélange de riz, viande de bœuf, légumes assaisonnés, et d'un œuf sur le plat, le tout relevé par de la pâte de piment coréenne fermentée). Comme généralement tous les plats en cuisine coréenne, le bibimbap est servi avec les traditionnels « banchan », signifiant plats d'accompagnement. La Corée du Sud est reconnue pour la variété et la qualité de sa cuisine. Elle utilise beaucoup de piment🌶 (nous avons souvent eu la bouche en feu 🥵), de sésame, d’ail (les Coréens sont parmi les plus grands consommateurs d'ail de la planète, on en vend des sacs épluchés 😃), ainsi qu'une grande variété de légumes, d’algues, de fruits de mer, d’herbes sauvages, de sojas, de racines de lotus et de patates douces. La cuisine coréenne est classée dans le top des cuisines les plus saines, le top 10 étant constitué pour la majeure partie de cuisines asiatiques. Cela s'explique par plusieurs facteurs : d'une part, ce sont des cuisines qui utilisent beaucoup de légumes variés, en petite quantité et toujours cuisinés très simplement (sautés au wok ou juste agrémentés d'huile végétale ou de soja) ; d’autre part, ce sont des cuisines qui se basent beaucoup sur le riz🍚, un aliment sans gluten. Ils mangent des aliments fermentés, des algues (qui ont un vrai pouvoir sur la santé), ils mangent en petite quantité, mais très varié. Beaucoup de plats sont agrémentés par des épices, qui sont de véritables alliés pour la santé et enfin, ce sont des alimentations très pauvres en produits laitiers (et c'est peut-être ça la majeure différence avec la cuisine occidentale). Si la cuisine est très saine, les boissons le sont parfois moins. Bon nombre de boissons ultra-sucrées sont vendues ici et le soju (alcool de riz) est moins cher que certaines eaux minérales ! Et contrairement aux idées reçues, c'est la Corée du Sud (et non la Russie !) qui détient la palme du plus gros buveur d'alcool fort au monde (13,7 shots par semaine🥃), notamment avec ses collègues et supérieurs. Cette culture du « huesik » ou sortir avec ses relations de travail a posé d’importants problèmes d’alcoolisme et le pays lutte depuis quelques années pour enrayer ce phénomène.

De délicieux gimbaps : un de nos plats préférés. Il est fait de riz blanc (밥, bap), d'huile de sésame grillé et divers autres ingrédients, l'ensemble étant roulé dans une algue séchée (김, kim) du genre Porphyra, servi froid et coupé en tranches de la taille d'une bouchée. A côté, des accompagnements que l'on a à tous les repas ! En jaune 😉, le danmuji ou radis mariné coréen (une sorte de pickle). C'est en fait un radis blanc qui est saumuré dans un mélange de sauce avec de … 
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Davy imitant un automobiliste excédé par les vélos 😃 on y croirait presque 😃
😊 Toujours sur la route pour rejoindre Séoul, nous faisons un arrêt dans la petite ville de Buyeo qui compte plusieurs monuments inscrits à l’UNESCO. Une dame nous invite à déjeuner dans une compétition de golf, c’est très sympa mais personne ne nous parle même si nous essayons d’entamer la conversation 😃. D’ailleurs, on ne vous a pas parlé des golfs 🏌️‍♀️🏌️‍♂️mais ici, c’est incroyable, il y en a partout et notamment le long des pistes cyclables. Nous n’avons jamais vu autant de terrains que dans ce pays (il y a presque 600 18 trous !), il y a même des malls entiers de magasins dédiés au golf. C’est le 3ème plus grand marché de golf au monde, derrière les États-Unis et le Japon. Et les sud-coréennes dominent le golf féminin. Il y a de nombreux simulateurs également dans les immeubles. C’est également un outil social. Ici, le réseau relationnel fonctionne par cercles différents et qui ne se mélangent pas. Et si tu fais partie du cercle de golf et du cercle chrétien, tu es au top 😉. Et si tu es beau/belle, c’est encore mieux, les coréens utilisent nombre de produits cosmétiques (c’est le premier pays consommateur du monde) de grande qualité et sont irréprochables quant à leur hygiène : la Corée du Sud est le troisième pays exportateur de produits cosmétiques au monde, impressionnant ! Dans tous les hôtels même ceux à bas prix, vous avez des produits de qualité dans les salles de bains et très souvent un équipement complet : des gels douches et shampoings en passant par les brosses à dents et le dentifrice, la crème de soin, les lotions toniques voire le masque pour la peau !

A Buyeo, nous profitons des belles couleurs d'automne 🙂

A Buyeo, couleurs d'automne toujours et temples…
☹ Autre sujet de société qui nous a marqué lors de nos trajets à vélo, la relation à l’environnement : entre les très nombreux terrains de golf (4ème sport le plus polluant du monde), le suremballage dû à l’obsession de la propreté et de l’hygiène, et un comportement consumériste très poussé (nombre de magasins de seconde main vendent des vêtements de grande marque portés quelques fois, nombre de biens sont laissés sur les trottoirs en très bon état…), il y a de vraies questions à traiter ici. Si le tri des déchets est impressionnant avec quantité de sacs différents et le recyclage des déchets alimentaires un exemple mondial, ce n’est pas la même chose pour le plastique et avec l’explosion des commandes en ligne suite à la pandémie, les déchets plastiques ont encore augmenté (avec seulement 45% recyclés)… Le pays continue d’incinérer, d’enfouir ou d’exporter ses déchets vers la Thaïlande ou aux Philippines. Pour le reste, ce sont malheureusement des dépôts à ciel ouvert… Mais aujourd’hui, comme le France ou bien d’autres pays, le vrai défi est de générer moins de déchets, à la source, car le meilleur déchet, c’est encore de ne pas en produire 😉.
😊 Nous vous avions laissé à vélo à Buyeo, nous repartons maintenant pour Asan où nous avons décidé de faire une petite pause régénératrice en profitant des sources thermales de la ville et en séjournant à l’hôtel « Amor » 😃. Les sources chaudes d'Onyang sont les plus anciennes de Corée. Elle ont été fondées il y a 1 300 ans. Le roi Sejong, qui a régné de 1418 à 1450, ainsi que de nombreux autres rois, s’y rendaient souvent pour se reposer ou soigner leurs maladies. Chaque année, Oynang accueille plus de cinq millions de visiteurs. De notre côté, nous n’étions pas en plein boom touristique et les bains étaient fort agréables même si nous étions séparés. Ici en Corée, les bains🛀 nommés Jjimjilbang sont nus et non mixtes (et oui ce ne sont pas les thermes allemands 😃). C’est une expérience assez drôle, et l’on croise beaucoup de gens qui s’y nettoient de fond en comble avec des casiers entiers de produits de beauté 😃 avant de profiter des piscines d’eau chaude, saunas et hammams à disposition ou se font masser. Les bains sont ouverts 24h/24 et on peut même y dormir, ce n’est pas forcément agréable mais c’est un moyen économique !
😊 Une dernière journée de route à vélo vers Séoul où l’on retrouve Alexandre Manceau et Laura Breut, journalistes français en Corée du Sud pour 1 an, qui font un reportage sur nous. Et pour cela, ils louent même un tandem, pas simple de filmer l’équipe «Bikeup&Down» 🚴‍♀️🚴‍♂️ ! Nous nous rendons ensuite chez Cristina et Guillaume qui résident au cœur du Bukchon Hanok Village. Quelle chance d’être logés dans une maison traditionnelle, encore merci pour votre accueil et votre générosité et cette soirée internationale : franco-roumano-vietnamo-coréenne 😃. Nous nous rendons également à l’Incheon National Universitypour présenter le projet aux étudiants du département de français dans leurs cours sur le territoire européen, les échanges sont très intéressants. Merci à Jongsue Kim, le directeur de l'Alliance Française d'Incheon 인천 알리앙스프랑세즈 pour l’organisation et la traduction.

Reportage à Séoul, filmés par Alexandre et Laura en tandem !

😞😞😞 🛫Enfin, c’est l’heure de nous rendre à notre hôtel près de l’aéroport, de démonter et d’emballer les vélos, nous mettons 2 fois moins de temps que la première fois 😃. Et de profiter des dernières saveurs de la mer épicées voire très épicées dans un bon restaurant. Pour faire le bilan, la Corée du Sud est le pays que nous avons le moins apprécié de notre voyage. Nous y avons aimé : la ville de Séoul 🏙(pour moi car Davy n’aime pas les grandes villes), les pistes cyclables🚲, de nombreux beaux paysages, les rares mais jolis villages traditionnels, la cuisine🍜, la technologie 📱qui facilite les choses (avec une seule carte, tu peux faire beaucoup), les transports publics 🚇et leur niveau d’accessibilité, les toilettes🚽 (si, si et surtout leurs sièges chauffants 😃), les marchés aux poissons et fruits de mer impressionnants🐟🦑🐙 , les petits villages de pêcheurs de la côté Est, les délicieux kakis. Mais, nous n’avons pas aimé tant d’autres choses : cette « tyrannie de l’excellence », cette volonté d’homogénéité, le manque d’échanges avec les coréens (si nous savons qu’il n’est pas dans leur culture de recevoir chez eux même entre coréens, cela ne change pas pour autant le ressenti sur la difficulté de les ouvrir à un échange verbal, et leur nombreuses non-réponses à nos bonjours ou sourires…), le suremballage, la surconsommation, leur obsession de l’hygiène (courir avec un masque ou mettre des gants plastiques qui glissent pour faire des tractions dehors en pleine nature sans personne !), la K-pop (pop-coréenne) et ses stars refaites, la chirurgie esthétique, les moustiques 🦟🦟🦟partout 😃, l’influence américaine qui fait parfois perdre ses traditions (un pays de thé devenu pays du café et notamment de l’affreux americano sans goût : plus d’eau que de café 😃), une inégalité hommes-femmes et une société mysogine qui n’est pas encore près de disparaître. PS : si vous voulez devenir riche en Corée du Sud, vous pouvez devenir délateur professionnel (si, si, il y a même des écoles), plus vous dénoncez une infraction importante, plus vous gagnez (20% de l’amende à percevoir vous est reversé). Et si c’est en relation avec la COVID, vous devenez « coparazzi » 😃. Par exemple, vous dénoncez vos voisins qui se sont réunis à plus de 5 personnes. Le dictionnaire nous dit que la délation est une dénonciation intéressée et méprisable alors qu'une dénonciation consiste à désigner un coupable (d'un acte répréhensible) à une autorité, à la justice. En Corée du Sud, la question de la frontière se pose 😉 Bref, vous l’aurez compris, si nous nous étions imaginés vivre en Turquie, notre pays coup de cœur, ce qui est certain, c’est que nous ne viendrons jamais vivre ici, parce que la question qu’on s’est posée de nombreuses fois en regardant les coréen.nes et au regard de leur triste taux record de suicides, c’est « il est où le bonheur, il est où ? »… ? 😓😓😓

Retour à Séoul avec la Lotte World Tower qui nous guide. D'une hauteur de 555 mètres, le bâtiment était lors de son ouverture en 2017 le cinquième plus haut gratte-ciel du monde, aujourd'hui le sixième 😉.