Et 1 semaine de plus en Roumanie
Une étape marquée par la découverte de sa capitale Bucureşti, avec à nouveau de belles rencontres autour du projet : la Roumanie a de nombreux projets extraordinaires pour l’inclusion, puis un retour vers le Danube et ses rives à travers les plaines du Sud :
- 🙂 tout d'abord, la visite de Bucarest : elle fut surnommée « le Petit Paris » de la fin XIXème jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, tant pour son architecture élégante que sa francophilie que l’on ressent encore aujourd’hui. Et en passant devant l’arc de triomphe ou la gare du Nord par exemple, on ne peut s’empêcher de sourire 😊 Nous avons fait le choix de visiter une des villas des Ceaucescu Palatul Primaverii (ou palais de printemps). Avant d’être exécutés le 25 décembre 1989, Nicolae & Elena Ceaușescu résidèrent en partie (ils disposaient de 89 palais !) dans cette villa luxueuse, de près de 80 pièces, témoignage saisissant de la folie du « génie des Carpates » comme il se faisait appeler. Comme l’a résumé de manière ironique notre guide, la Roumanie a deux « stars » pour les étrangers : Ceaucescu et Dracula !
- 🙂 nous avons ensuite fait une présentation de notre projet à la Scoala Centrala-Bucuresti (école centrale de Bucarest, vous l'avez deviné), une des plus anciennes institutions de l’éducation roumaine. Un grand merci à Raisa Vlad pour l'organisation. Special Olympics Romania que nous remercions, nous accompagnait dans cette présentation. Nous y avons notamment appris que l’organisation Special Olympics a été créée par Eunice, l’une des sœurs Kennedy, suite à l’histoire tragique de sa sœur Rosemary. Rosemary avait un retard mental, le père craignant pour son image politique, lui a fait subir une lobotomie à 23 ans. Elle en sort lourdement handicapée, à la fois physiquement et mentalement. Elle est alors internée, cachée, effacée. Sa sœur, décidera de créer Special Olympics pour faire comprendre qu’il ne faut pas cacher le handicap mental ou essayer de le guérir, ce n’est pas une maladie, mais qu’il faut que la société travaille pour inclure les personnes handicapées mentales. Le sport unifié, initiative de Special Olympics, par laquelle des personnes ayant ou non une déficience intellectuelle forment des équipes sportives mixtes, en compétition ensemble sur le terrain est un témoignage réussi de l’inclusion.
🙂 Special Olympics Romania, en sus de l’inclusion par le sport, est un acteur très dynamique de l’inclusion en général dans le pays. Par exemple, l’organisation travaille également pour l’employabilité avec le projet innovant « Angajați, NU Asistați!” (Employés, NON Assistés), qui vise à trouver et à mettre en œuvre des solutions durables pour accroître l’employabilité à long terme des adultes porteurs de Trisomie 21 sur le territoire roumain. La plate-forme créée pour le projet https://angajare.specialolympics.ro/ permet de mettre en lien les candidats qui apprennent comment rechercher un emploi (avec des CV vidéo) et les employeurs qui bénéficient de conseils et d’un guide pour adapter l’environnement de travail et la manière de transmettre les informations à leurs employés porteurs de Trisomie 21. Des forums sont également organisés en ce sens.
- 🙂 nous avons en outre rencontré l’association dynamique Asociatia Down Plus Bucuresti, nous remercions sa présidente Bucur Georgeta, son mari Valentin et leur fils Teo pour leur accueilsi chaleureux. L’association, en sus de proposer de nombreuses activités sportives et culturelles à ses adhérents ainsi que des séjours, est à l’initiative de superbes projets. Par exemple : Monochrome – Down Syndrome Fashion où des personnes porteuses de Trisomie 21 ont réalisé leurs propres créations vestimentaires (« I AM MY OWN DESIGNER ») et où un défilé de mode a été organisé. Actuellement, un projet de course cycliste sur un tandem avec un enfant sans handicap et un enfant avec un handicap mental est en cours de finalisation. Ce projet qui nous a été présenté est également une formidable opportunité pour l’inclusion. Enfin, l’association a ouvert un salon de thé SanThe Fitoceainarie où les porteurs de Trisomie 21 servent bénévolement, et le salon fonctionne sur le principe du don (9 lei par produit commandé étant conseillé). On vous conseille d’y aller, c’est un endroit très cosy et tout y est délicieux ! Quant à l'équipe, elle est formidable !
- 🙂 : enfin, nous avons échangé autour du projet à L'institut Français De Bucarest. Créé le 1er janvier 2011, l’Institut français est l’établissement public chargé de l’action culturelle extérieure de la France, sous la tutelle du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du Ministère de la Culture. Il promeut la culture française à l’international en dialogue avec les cultures étrangères et agit au croisement des secteurs artistiques, des échanges intellectuels, de l’innovation culturelle et sociale et de la coopération linguistique. Il soutient à travers le monde la promotion de la langue française, la circulation des œuvres, des artistes et des idées. Il vient en appui aux 131 services de coopération et d’action culturelle des ambassades de France, ainsi qu'aux 98 Instituts français et 138 antennes répartis dans le monde. Nous remercions chaleureusement Fleur Pirès et Capucine Dupont qui nous ont beaucoup aidés dans la recherche et la mise en contact avec nos partenaires en Roumanie et également Joseph Giustiniani Pro pour la rencontre de mardi.
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