C'est quoi

Nous, Emilie et Davy tenterons de rallier Blois à Nouméa aux guidons de nos vélos Histoire Bike, "Made in France" en totale autonomie et sans prendre l'avion.
Tout au long de notre parcours nous participerons et rencontrerons des personnes touchées par la Trisomie 21 avec l'aide de l'inclusion par le sport.

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15 juin 2022

OUZBEKISTAN : partie 1 du 3 au 15 Juin 2022

 Nos 13 premiers jours en Ouzbékistan


Un mélange entre traversée des déserts (les déserts du Kyzyl-Koum et du Karakoum occupent environ 90 % du territoire ouzbek !), et découverte des sublimes villes-oasis de la route de la soie, célèbres dans le monde entier. C’est également pour nous, la rencontre de nombreux cyclotouristes 🚲🚲🚲sur les routes : québécois (Jade & Yanouk de Perdons les pédales, encore merci Yanouk pour les précieux réglages sur mon vélo, et bravo pour tes superbes vidéos 😊), anglais (Ash & Shivali : de superbes moments partagés dans le désert), suisses, américains, français… La Route De La Soie aujourd’hui, ce n’est plus un carrefour de nomades avec des dromadaires et des chameaux, c’est un carrefour de nomades à vélos !

les nouveaux nomades la route de la soie
- :-) Malgré son territoire désertique, l’Ouzbékistan est le pays d’Asie centrale le plus peuplé (plus de 31 millions d’habitants) sachant que 80% de la population vit dans l’Est du pays, fertile… avec 63% de la population dans les campagnes. Après le passage en vélo de la frontière, nous montons pour la première fois du voyage dans un train🚃 pour traverser le désert situé à l’Ouest du pays et nous rendre à Noukous. En effet, avec 30 jours autorisés, nous n’avons pas le temps nécessaire pour tout traverser à vélo alors nous décidons de sauter ce désert-là puisqu’il n’y a rien à y voir, que la route est très mauvaise et que nous sortons déjà d’une traversée éprouvante du désert kazakh ! Le train est également une aventure, on nous avait dit que c’était à vivre, et c’était tout à fait juste. Nous pouvons commencer nos premiers échanges avec la population locale dans cet ancien train soviétique bondé, les places attribuées ne sont pas au RDV, il fait très chaud mais on adore, c’est une ambiance de vie avec les vendeuses de thé, de plats traditionnels, les ronflements, les pleurs des bébés… Le voyage dure une dizaine d’heures, c’est mémorable !

un petit tour en train typique !

30 jours allaient être juste pour traverser
l'Ouzbékistan à vélo alors on a assuré !

entre la chaleur extérieure et la chaleur 
humaine... on regrette l'air frais du vélo !
- Arrivés à Noukous , nous découvrons cette ville célèbre pour son
Musée Igor Savitsky qui rassemble une collection de tableaux modernes d'artistes russes de la période 1918-1935, emmenés loin de Moscou par le conservateur Savitsky, qui permit d'éviter leur destruction voulue par Staline. A Noukous, nous sommes hébergés par un couple germano-hollandais Julian & Nora qui nous transmettront de nombreux contacts pour le projet (un grand merci). Ils nous permettront de rencontrer et d’échanger avec le groupe de bénévoles KR_Volunteers qui organise avec dynamisme des activités pour les enfants porteurs d’un handicap mental.
musée Igor Savitsky

des jeunes de KR volunteers
- :-) Nous nous dirigeons ensuite vers la ville de Khiva. Après quelques dizaines de km dans le désert du Karakoum (le long de la frontière turkmène), nous entrons dans l’oasis où nous longeons avec bonheur vergers, rizières et champs de coton (l’Ouzbékistan est le deuxième exportateur de coton au monde). Il fait très chaud ici 🥵‍🥵, 40 degrés à l’ombre, c’est la température moyenne, et l’Ouzbékistan célèbre comme pays du soleil et de la lumière avec 300 jours de beau temps par an, ne faillit pas à sa réputation. Nous adaptons nos horaires, partons plus tôt le matin, faisons une longue pause l’après-midi et repartons en fin de journée. Et buvons de très nombreux litres d’eau… Sur la route, nous découvrons la gentillesse et la générosité du peuple ouzbek, on nous donne à manger, à boire, parfois on nous glisse même quelques milliers de sum (la monnaie locale) dans nos sacoches !
l'oasis de Khiva
Khiva : porte Kosh Darvoza 
- Arrivés à Khiva, nous tombons rapidement sous le charme de la « perle du désert ». Cette cité fascinante est riche en histoire : le fils de Noé, Sem, découvrit un puits en ce lieu. L'irrigation de la région dès le IIème siècle avant J.C, permit à la cité de se développer et de devenir une étape importante sur la route de la soie. Perses, Grecs, Arabes, Mongols, Ouzbeks contribuèrent à maintenir jusqu'à aujourd'hui cette cité aujourd'hui parfaitement restaurée... La vieille ville recèle aujourd'hui plus de 50 monuments historiques et 250 vieilles maisons, datant principalement des XVIIe au XIXe siècles. Depuis 1990, le quartier d'
Itchan Kala, Khiva (ville à l’intérieur des remparts) de Khiva fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Khiva : médersa Alla Kouli Khan, sublime...

Khiva : une superbe yourte dans le palais Tash-Hauli

Khiva : la médersa Amir Tura,
ici les femmes se protègent du soleil
brûlant avec de jolies ombrelles...

Khiva : salle du trône, Kourinich Khana,
dans Kunya Ark, la "vieille forteresse", utilisée
 comme l’une des résidences des khans
 de Khiva jusqu’en 1919.

- Nous roulons ensuite vers la ville de Boukhara, à travers le désert du Kyzyl-Koum (Kyzylkum Desert). En ouzbek « Qyzylqum » signifie littéralement «sable rouge». Le 11ème désert le plus grand du monde a « charmé » un bon nombre d'aventuriers, d'Alexandre le Grand à Genghis Khan, en passant par Marco Polo. Nous voilà donc sur leurs traces. Ici, nous ne croisons pas de dromadaires ni de chameaux mais de nombreux ânes morts… Le désert est impitoyable. Et d’ailleurs dès le premier jour, en fin de journée, nous devons affronter une tempête de sable, le sable rentre partout dans les oreilles, le nez… nous nous couvrons d’un bandeau en sus de nos lunettes de soleil, il est impossible de planter la tente avec le vent violent et le sable qui « fouette notre corps » en permanence. Par chance, 4 km plus loin, nous trouvons une maison de thé traditionnelle : une tchaïkhana. Par les voies caravanières provenant de la Chine, où est né le thé 🍵, et suivant la Grande Route de la Soie, l’Asie Centrale fût la première à avoir connu le thé, cette plante mythique intimement liée à la spiritualité de l’Orient et devenue ici la boisson préférée depuis les temps immémoriaux. Dans cette longue traversée du désert, nous ferons régulièrement des pauses bien agréables et rafraîchissantes dans ces tchaïkhanas, en compagnie d’un couple de cyclotouristes anglais Ash & Shivali. La route du désert est heureusement très bonne, nous pouvons donc avancer assez rapidement (croyez-nous, on est toujours pressés de sortir de l’épreuve du désert), excepté dans les 80 derniers km très cahotiques !
il faut anticiper le manque d'eau !

une nuit où la tempête de sable s'est levée
- Enfin, nous arrivons à Boukhara (Buxoro, Bukhoro, Uzbekistan) le 13 juin pour célébrer dans un bon restaurant nos 1 an sur les routes au profit de l’inclusion pour les personnes en situation de handicap mental ainsi que nos 7 ans de mariage. Un grand jour ! Nous visitons ensuite la ville de Boukhara, ses magnifiques monuments et son beau et très grand marché traditionnel rempli de belles couleurs avec ses épices, ses fruits frais et secs, etc…. Boukhara, également classée à l'UNESCO est, selon ce dernier, l'exemple le plus complet d'une ville médiévale d'Asie centrale dont le tissu urbain est resté majoritairement intact. Elle a donné son nom au bougran, une toile forte utilisée dans la doublure de vêtements, orthographiée « boquerant » par Marco Polo. En outre, Boukhara est également le nom générique donné aux tapis turkmènes. Enfin, Boukhara est l`un des principaux centres de l`Islam non seulement en Asie Centrale, mais également dans la totalité du monde musulman. Au Moyen-Âge, Boukhara comptait plus de 350 mosquées et 80 médersas dont la plupart sont conservées de nos jours. Impressionnés, nous sommes après cette première grande étape ouzbèke…
Partout, sur les murs des palais, des médersas,
la route de la Soie nous est rappelée...

Boukhara : médersa Mir-i Arab, sublime
et toujours en activité (interdite à la visite).
La médersa a été construite au début du XVIème siècle
 et était l'une des plus prestigieuses d'Asie centrale.
C'est l'un des rares centres spirituels islamiques
à être ouvert en URSS sous l'ère soviétique.

Boukhara : le grand minaret et la mosquée du Kalon. Construit au début du XIIIème siècle par Arslan Khan et détruit par les bombardements puis un tremblement de terre puis restauré par l’UNESCO. Haut de 48 mètres, le minaret servait pour l'appel à la prière mais également comme phare pour les caravaniers (un feu y était allumé chaque nuit) et parfois pour jeter du haut des rebelles et des condamnés à mort ! Pas d’accès pour les visiteurs car un touriste allemand est tombé en montant l’escalier aux marches hautes et il s’est cassé la jambe, puis il a écrit au gouvernement expliquant que c’était dangereux de laisser les gens monter, c’était en 2006. Quant à la mosquée, c'est l'une des plus anciennes mais aussi les plus vastes de l'Asie centrale. Elle pouvait accueillir 10.000 fidèles. Le minaret est le symbole de Boukhara, "Perle de l'Islam, oasis au cœur du désert Kyzyl-Koum" et ville sainte, une cité mystérieuse interdite aux infidèles durant plusieurs siècles.

Boukhara : à l'intérieur de la citadelle Ark,
résidence pour les émirs, la salle du trône

Boukhara : mosquée Bolo Haouz,
construite en 1712
 

Marché de Boukhara : pain traditionnel ouzbek
, croustillant et délicieux !
 


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