C'est quoi

Nous, Emilie et Davy tenterons de rallier Blois à Nouméa aux guidons de nos vélos Histoire Bike, "Made in France" en totale autonomie et sans prendre l'avion.
Tout au long de notre parcours nous participerons et rencontrerons des personnes touchées par la Trisomie 21 avec l'aide de l'inclusion par le sport.

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04 juin 2022

KAZAKHSTAN : partie 1 du 21 Mai au 3 Juin 2022

 Nos 14 premiers jours au Kazakhstan

(et oui nous y reviendrons dans 3 mois environ à Almaty !)


Nous nous sentons tout petits dans ce pays qui fait 5 fois la taille de la France, est le troisième plus grand pays d'Asie en termes de superficie après la Chine et l’Inde et le neuvième plus grand pays du monde. Mais avec 6,9 habitants au km², c'est également l'un des pays les moins densément peuplés de la planète. Nos deux dernières semaines furent marquées par la découverte de la région du Manguistaou, de sa capitale Aktaou, de sa « Monument Valley » (si, si !) ainsi que de ses steppes désertiques impitoyables en compagnie de Laurine et Maël des Namasté, n'amasse pas mousse. Des moments marquants que nous ne sommes pas près d’oublier ! Nous changeons non seulement complètement de paysages mais également de peuples, les yeux s’étirent avec beauté, les cultures changent, un renouveau !

assez incroyable de se retrouver ici sans 
avoir encore pris l'avion !

une belle rencontre entre sportifs :
Laurine et Maël
- :-) Pour arriver jusque-là, la traversée en ferry fut très longue : prévue pour 24h, elle en a duré 72 ! Du mauvais temps en mer aux problèmes techniques, nous en aurons passé des heures dans notre cabine. Pas de bar sur ce ferry, impossible d’y acheter du chocolat ou des petits gâteaux en compensation 😉. Un temps pour travailler sur la vidéo de fin d’étape 2 mais également un bon repos pour ce qui nous attendait ensuite. En effet, pour arriver de
Kuryk, Mangghystaū, Kazakhstan à Aktau, Mangghystaū, Kazakhstan, il y a un peu moins de 100km dans les steppes désertiques, mais quand avec un vent de face très fort, sableux évidemment 😉, chaque km devient une véritable épreuve ! Pour la première fois du voyage, nous avons eu des courbatures en lien avec le vélo car nous avons pédalé tout en force pendant plus de 6h… Les dromadaires nombreux sur les bas-côtés avaient l’air de penser que nous étions fous de rouler dans ces conditions !

après 3 jours enfin la terre ! enfin le désert 

une première traversée avec 70 kms de 
vent de face

il faut être mentalement au dessus des 
forces physiques 
- :-) Arrivés à Aktaou, nous découvrons une ville typiquement soviétique. En kazakh, Aktaou signifie « montagne blanche », vous comprendrez pour quelle raison en voyant les photos de la région. Dans cette région, on exploite uranium, pétrole et gaz, quand on fait le plein, c’est d’ailleurs principalement au gaz. Aktaou est connu pour son système d’adresse de bloc unique. Presque aucune rue d’Aktaou n’a de nom; au lieu de cela, les adresses se composent généralement de trois numéros: le numéro de district, le numéro de bâtiment et le numéro d’appartement, au départ, un peu étrange pour nous de nous repérer. Ce système de numérotation tient au fait qu’Aktaou était à l’origine prévu comme un camp pour les travailleurs de l’industrie pétrolière. La majeure partie de la ville se trouve sous le niveau de la mer.

- :-) Nous réservons ensuite une excursion en 4X4 pour nous rendre dans la réserve naturelle d’Ustyurt. Vous nous connaissez bien, nous voulons tout faire à bicyclette mais nous avons dû nous résoudre à les abandonner pour cette fois, car la réserve est très difficile d’accès, nous n’avons pas des VTT pour les pistes (non indiquées évidemment) et il n’y a pas moyen d’y trouver de l’eau, c’est une terre plutôt inhospitalière ! Mais c’est également un paysage des plus envoûtants ! Là où régnait autrefois un océan, subsistent aujourd’hui de vastes étendues de terres couvertes de sel qui s'étendent à perte de vue. Mais la réserve naturelle d'Ustyurt est loin d’être un désert, elle abrite au contraire une très grande variété de paysages composés de steppes, de marais salants, de canyons, de grottes, de falaises et d’imposantes formations géologiques dont certaines atteignent plusieurs centaines de mètres de hauteur. Un des plus beaux paysages qu’il nous a été donné de voir dans notre vie ! Et nous avons appris de nombreuses choses avec Sergeï, notre guide et Igor, notre chauffeur, merci encore à eux et à Tourist Aigul et son super manager (on vous recommande vraiment cette agence) !








- :-) Avant de repartir d’Aktaou, nous présentons le projet à l’école Nazarbayev Intellectual et à Yessenov University avec des élèves très intéressés. Nous souhaitons remercier Nurbek Yensebayev, CEO et cofondateur de Sezual - vision for blind and visually impaired people qui nous a organisé ce programme dans les écoles. Cette start-up très dynamique invente des solutions pour les personnes non-voyantes et sourdes pour faciliter leur vie quotidienne et leur inclusion. Grâce à ses inventions (notamment en lien avec l’écholocalisation sonore s’inspirant de la technique utilisée par les dauphins et les chauve-souris), elle a attiré l’attention de nombreux pays étrangers (une filiale existe à Houston aux USA) y compris la France intéressée pour le soutien de ces innovations. Bravo à Nurbek et son équipe pour le formidable travail accompli. Merci également à Janibek Bektemissov, consul au Consulat Général du Kazakhstan à Strasbourg qui nous a tranmis le contact de Nurbek. Janibek est sensibilisé au sujet du handicap et de l’inclusion puisque son fils Beknur agé de 9 ans et né sans bras, a représenté son pays à l’Eurovision junior, à Paris.




- :-) A l’université Yessenov, nous avons eu la chance de rencontrer Laoren, jeune porteuse de Trisomie 21 de 19 ans qui adore la danse et de pouvoir échanger avec sa mère Rayhan au sujet de l’inclusion dans le pays. Ici, au Kazakhstan, il n’y pas d’association nationale significative mais l’UNICEF, quelques ONG ou fondations privées à Almaty ou Nour-Soultan, la capitale. Les parents cachent encore leurs enfants, l’acceptation du handicap reste difficile, le chemin débute seulement. Un nombre important d’enfants porteurs d’un handicap ne sont toujours pas identifiés : l'UNICEF indique que seulement 3 % des enfants au Kazakhstan sont enregistrés comme étant handicapés et ayant des besoins spéciaux. Ce taux est nettement inférieur à celui d’autres pays du monde où il représente 10 à 15%. Cela s’explique par de nombreux obstacles sociaux tels que la discrimination à l’égard des handicaps et les obstacles qui les accompagnent à l’accès aux services, à la vie sociale et aux sports. Les parents sont ainsi souvent réticents à signaler un handicap (des enfants ou adultes sont maltraités dans certains centres), car la famille peut être confrontée à la stigmatisation sociale et à l’isolement.
Laoren

la très moderne université YESSENOV
- :-) Enfin, nous avons terminé ce premier séjour au Kazakhstan par la traversée du désert jusqu’à la frontière ouzbèke avec un autre couple de cyclotouristes français Laurine et Maël des Namasté, n'amasse pas mousse 😉 qui se rendent au Népal. Ils soutiennent l’association Bikram Solidarité Népal créée par Christine Janin, médecin alpiniste, première française à avoir gravie l'Everest. Elle a été créée en 2015 pour aider son ami népalais, Bikram, suite aux importants séismes ayant fait plus de 10000 morts et d'énormes dégâts matériels. Aujourd'hui, grâce à Bikram qui vit sur place, l'association a permis de reconstruire des maisons, des écoles et un système de parrainage permet aussi d'aider des enfants orphelins à assurer leur scolarité. Si vous souhaitez les aider, n’hésitez pas 😉. Cette traversée du désert à 4 a noué des liens forts entre nous et a décuplé notre motivation pour parcourir ces km de lignes droites interminables avec le vent, la chaleur, le manque d’eau (7l d'eau chacun dans les sacoches mais ça file très vite...) et l’eau qui devient très chaude en 1h quand nous en trouvons, ce sont des terres hostiles pour l’homme. Les camélidés et chevaux croisés sur le chemin nous semblent bien courageux pour vivre ici ! Heureusement, quelques siestes à l’ombre des camions ou des extrêmement rares maisons (ou ruines de maison) et surtout le partage d’anecdotes de vie, de voyage, et même de la musique nous ont permis de passer de super moments ensemble avec de beaux bivouacs sous les étoiles des steppes désertiques ! Une aventure inoubliable !

VODA (eau en Russe) et VODKA au milieu du désert

de rares habitants

étonnés de voir chevaux, dromadaires
 et chameaux

et l'eau se fait très rare alors quand nous en 
voyons c'est l'euphorie 


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