13 jours à rouler entre Şanlıurfa et Mardin
En passant par Diyarbakır, des jours marqués par la poursuite de la découverte de nombreuses richesses historiques mais surtout par l’hospitalité incroyable du peuple kurde. Nous la découvrons au rythme des « çay » (thé en turc) mais également des délicieux « menengiç kahvesi » (café de pistachier térébinthe) et « dibek kahvesi » (café mélangé avec des plantes : cardamome, caroube, thym, etc…). Si ces arômes vous mettent l’eau à la bouche, nous vous les ferons découvrir à notre retour en France, c’est promis 😉.
- 🙂 Tout d’abord Şanlıurfa : généralement appelée « Urfa », c’est une ville riche d’histoire. Selon la légende, Adam et Ève séjournèrent dans la cité, qui serait également la ville natale d'Abraham. Elle est d’ailleurs aujourd'hui une ville de pèlerinage importante. D'autres textes désignent la ville comme celle de Rûh, l'une des villes construites après le Déluge. Enfin, Şanlıurfa signifie "Urfa la glorieuse", pour sa résistance légendaire face aux troupes françaises en 1920 qui occupaient la ville à l’issue de la première guerre mondiale. Nous y visitons divers musées dont le récent Sanliurfa Archeology and Mosaic Museum avec une superbe scénographie. La ville est une mosaïque de peuples : turcs, arabes et kurdes. Nous y faisons de nombreuses rencontres dès le premier jour : Sinan Demir, jeune technicien en pharmacie qui va faire un tour à vélo dans plusieurs pays, Vedat Bayri travaillant pour l'IOM Turkey (Office International pour les Migrations en français), membre des Nations Unies et Muhammet Kaplan, président du club de vélo URFASİKLET - Bisiklet Derneği avec lequel nous ferons une sortie nocturne très chouette dans le centre-ville de Şanlıurfa. Nous sommes invités partout, notre agenda se remplit en 2h !
- 🙂 Après ces quelques jours bien chargés à Şanlıurfa, nous partons ensuite pour Diyarbakır sur les petites routes. Nous roulons en compagnie de Sinan Demir pendant 2 jours et découvrons des sites chargés d’histoire : Harran, ses maisons traditionnelles coniques et sa plus vieille université au monde, les grottes de Bazda d’où auraient été extraites les pierres pour construire Harran, l’ancienne ville de Sogmatar qui remonte au 2ème siècle après JC… Le paysage est aride et caillouteux (tous les soirs, pour planter la tente, nous ramassons les cailloux :-D) mais c’est un bonheur de rouler entre ces sites.
- 🙂 Nous arrivons ensuite à Diyarbakır dont nous voyons les imposants remparts de loin ! Peuplée par 1 600 000 habitants, la ville est extrêmement dynamique avec une population qui a doublé en seulement sept ans. La ville est considérée comme la capitale historique, symbolique et culturelle de l’ensemble de la nation kurde. L’architecture nous marque de suite avec des constructions en pierre d'origine volcanique, la ville est d'ailleurs surnommée "La Noire". Nous y sommes hébergés par Shayan Foroozesh, un jeune iranien professeur d’anglais que nous remercions une nouvelle fois pour son accueil chaleureux. Grâce à Shayan, nous avons la chance de présenter en anglais le projet à une centaine d’élèves dans son école, TED Diyarbakır Koleji. Les écoles TED ont été fondées sous l’égide de Mustafa Kemal Atatürk qui souhaitait ouvrir des écoles turques qualifiées et éviter ainsi le départ à l’étranger de certains étudiants. L’école est impressionnante, ultramoderne avec des équipements à la pointe, on rêverait d’y étudier :-D.
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