C'est quoi

Nous, Emilie et Davy tenterons de rallier Blois à Nouméa aux guidons de nos vélos Histoire Bike, "Made in France" en totale autonomie et sans prendre l'avion.
Tout au long de notre parcours nous participerons et rencontrerons des personnes touchées par la Trisomie 21 avec l'aide de l'inclusion par le sport.

Suivez nous sur:
notre page Facebook Bikeup&Down notre chaine youtube Bikeup&down ou instagram Bikeupanddown



14 février 2023

NOUVELLE-CALEDONIE : partie 2 du 30 Janvier au 14 Février 2023

 16 jours de plus en Nouvelle-Calédonie… 

Des jours marqués par des émotions qui nous chavirent le cœur… 🥰🥰 Tout d’abord, l’arrivée à Nouméa, notre destination finale, celle qu’on attendait depuis 22 000 km (ça fait combien de coups de pédale ça, à votre avis ???) et près de 20 mois de nomadisme. Le 3 février, nous avons enfin retrouvé Anoki, notre adorable ambassadeur du projet 😍en Nouvelle-Calédonie, même parfois dénommé de manière rigolote le bébé « Bike Up& Down » 😉 Mais c’est surtout et en premier lieu le bébé de Flora Troubetzky & Marco, et le petit frère d’Elio, une famille extraordinaire qui nous accueille si naturellement qu’on a l’impression de les connaître depuis toujours😇… 16 jours également où le bleu turquoise translucide des lagons et autres aquariums naturels nous a laissé sans voix… Entre poissons multicolores, dauphins🐬, tortues, coraux, bébé requin 🦈 (ouf, nous n’avons pas vu la maman !), que de merveilles nageant à la vitesse de l’éclair avons-nous découvertes… Et grand bonheur pour Davy de se retrouver sur un des lieux de tournage de Koh-Lanta sur les ilôts de l’île des Pins… J’ai intégré l’équipe des roses, il a intégré l’équipe des jaunes et on a planté le campement 😉. Bon, d’accord, on vous avoue tout, on n’a pas mangé des gros vers ou des arachnides mais des langoustes, mais pourtant, croyez-nous, rien ne nous a empêché de nous sentir comme Robinson Crusoé ! Allez, mettez votre maillot de bain et votre crème solaire (ici, ça tape fort !), on vous embarque dans notre pirogue !



Anoki, notre petit ambassadeur calédonien avec en arrière-plan, Flora sa maman

- 😊🥰 Nous commençons cette nouvelle quinzaine par du repos chez notre amie Caroline à Tomo, repos indispensable après le tour « torride » de la Grande Terre. Quelle chance avons-nous d’être chez Caroline, si attentionnée avec nous 🥰, et qui nous prépare de délicieux pains🍞 et cookies 🍪 maison pour nous remettre sur pied ou sur pédale 😉. Nous avons également pas mal de travail sur le portable💻 pour vous raconter nos aventures évidemment et préparer notre retour en métropole car on sait que vous nous attendez de pied ferme. Enfin, nous nous détendons aussi chez les voisins de Caro, Franck et Patrick qui nous cuisinent une tartiflette : oui oui en plein été avec 33 degrés à l’ombre, on dégouline autant que le reblochon ! D’ailleurs, nous passons nos journées en maillot de bain, d’autant que Davy aide Caro aux travaux de force dans le jardin et qu’il dégouline d’autant plus, ce n’est même plus du reblochon dégoulinant mais de la cancoilloite (l’odeur comprise 😉). Malgré cela, les moustiques arrivent encore à nous tourner autour, on ne comprend décidément pas ces vilains insectes sournois 🦟🦟🦟…

Davy se fait attaquer par une sauterelle des cocotiers 😉 Ce type de sauterelle peut mesurer 15 cm de longueur !

- 😊 🚲 🚲 Et puis le 3 février, c’est parti pour l’étape Tomo-Nouméa et vous n’allez pas nous croire mais ce fut celle la plus difficile du trajet. Chaleur torride une nouvelle fois, et en plus, nous nous compliquons la tâche, on décide de prendre la route du littoral de Païta à 12h. Route du littoral, ça semble idyllique dit comme ça non ? Et bien, pour nous ce fut l’enfer à vélo, avec les sacoches et 43° en plein soleil, les côtes à gravir… Première fois du voyage où l’on doit pousser le vélo car on ne sent pas bien (vertiges, palpitations,…) 🥵🥵🥵🥵🥵🥵🥵…. on s’étend même à l’ombre pour se remettre et après on roule doucement mais sûrement vers Nouméa, on ne tient pas à faire la dernière étape en ambulance 😉. Nous prenons la photo mythique au panneau Nouméa, ça y est nous voilà arrivés… Que d’émotions ressenties… la citation de Jack Kerouac qui nous a guidés me revient à l’esprit : « Parce qu’au bout du compte, tu ne te souviendras pas du temps passé au bureau ou à tondre la pelouse. Va grimper cette foutue montagne"… Que de souvenirs accumulés au fil de ces 22 000 kms, l’impression d’avoir vécu 5 ans en 2, j’ai les larmes aux yeux😳 rien qu’à vous écrire cela… Parce qu’avant tout, avant même les superbes paysages, « Bike Up & Down », c’est une histoire de partage, d’humanité, de fous rires et de larmes qu’on a vécue avec vous à nos côtés… C’est aussi et avant tout parce que vous étiez là dans nos cœurs, sur les routes, qu’on y est arrivés ! Alors quand on découvre Anoki, Flora, Marco et Elio qui nous accueillent les bras et le cœur grand ouvert à Nouméa, je me dis quelle chance d’avoir pu vivre une si belle aventure, de celles qui vous marquent à tout jamais…

Sur la route du littoral de Païta, les eaux turquoises nous éblouissent à nouveau...

- 😊 Après cette séquence émotions (et oui il faut bien utiliser ce lot de mouchoirs en promo que vous avez acheté au début de l’hiver !), nous faisons connaissance avec la famille d’Anoki avant de prendre la route des îles. Nous passons de délicieux moments (gustatifs y compris ensemble) loin des requins 🦈qui font la une des journaux à Nouméa 😉. Nous prenons le ferry ⛴du Betico NC (un grand merci à eux pour notre partenariat !) avec nos vélos et notre tente, direction le tournage de Koh Lanta, euh non, l’île des Pins voulais-je dire ! A peine débarqués, nous comprenons vite que l’on est arrivés au paradis des eaux turquoises : Kuto, Kanumera, Gadji, Crabes… l’émerveillement est au coin de la baie… Avec de bonnes cocos 🥥glacées pour nous rafraîchir. Nous découvrons également la superbe piscine naturelle d’Oro, ses pins colonnaires et ses poissons multicolores🐟🐠. Et enfin, la banane sur le gâteau (pas de cerise ici 😉), nous partons en excursion à l’ilôt Brosse. Et là, nous perdons la voix à naviguer sur les eaux turquoises si translucides : des dauphins🐬 jouent avec le bateau et des tortues à grosse tête (oui, oui, elles s’appellent comme ça) apparaissent… Nous nageons avec l’une d’entre elles… Un de ces moments de grâce, hors du temps… Nous dégustons des langoustes et du dawa (délicieux poisson des récifs coralliens) pour fêter ça. Une journée au paradis !

Dans la piscine naturelle de la baie d'Oro sur l'île des Pins, je croise un énorme poisson à chaussures jaunes, une espèce en voie de disparition 

L'îlot Brosse, proche de l'île des Pins et ses célèbres pins colonnaires qui lui donnent l'aspect d'une brosse !

L'eau est si bleue, notre regard ne peut s'en détacher...

C'est l'heure de déguster langoustes et dawas...

Nous avons la chance de nager avec une tortue à grosse tête près de l'îlot Brosse... Emerveillés...

Au paradis, à l'îlot Brosse, sable blanc d'une finesse extraordinaire et eaux turquoises...

- 😊🥰 Retour à Nouméa où l’on déjeune au « Bout du Monde » avec Audrey Flrt qui part très bientôt faire un tour du monde à vélo. Echanges sur le matériel évidemment et nos expériences. Belle rencontre, Audrey nous te souhaitons plein de bonnes choses et qui sait, nous aurons peut-être le plaisir de faire quelques kilomètres avec toi ! Le lendemain, nous repartons pour l’Île de Maré(qui fait partie des îles Loyauté) toujours avec le ferry. A l’arrivée, l’APAHL (Association des Parents et Amis des Handicapés des Loyauté) nous attend : Jonathan, Agnès, … et la petite Hélène, porteuse de Trisomie 21 à laquelle nous nous attachons en quelques minutes. Nous arrivons dans leurs locaux où nous attendent le reste de l’équipe et les familles qui nous ont préparé de délicieux bougnas au poulet et au poisson ainsi qu’un jus de fruit maison banane-passion-citron vitaminé. Nous sommes si heureux de déguster ce plat traditionnel et d’échanger sur notre voyage-projet mais également sur les origines et traditions de chacun car l’équipe est riche de sa pluriculturalité. L’APAHL est composé d’un SESSAD (Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile) et d’un service PAV (Prestation d’Accompagnement de Vie). L’APAHL accompagne, informe et soutient les familles en offrant des prestations afin d’améliorer le quotidien et définir des projets de vie avec l’intervention de professionnels. Le SESSAD possède même un camping-car financé par du mécénat, qui permet un accompagnement mobile, les familles n'ont pas toujours de voiture ni de place dans la case ou la maison pour des consultations. C’est une idée innovante et également ludique pour le jeune public que nous retiendrons. Ici, le handicap est bien accepté par les familles, et la personne porteuse d’un handicap est un membre à part entière de la tribu. Même si parfois les croyances sur le fait d’être « emboucané » peuvent ressurgir face à une médecine traditionnelle « trop sachante » où les familles n’osent pas s’exprimer. Ici, on est également très croyant et on prie très fort pour que les souffrances s’apaisent et que l’on recouvre sa parfaite santé, mobilité ou capacités. Il est très important de connaître en profondeur la culture et les coutumes kanakes afin de trouver la prise en charge la plus adaptée en toute humilité.

Nous avons la chance de déguster du bougna au poulet sur l'île de Maré. Le bougna est un plat traditionnel mélanésien de Nouvelle-Calédonie. Dans le bougna traditionnel comme ici, les ingrédients sont enveloppés dans des feuilles de bananier et cuits à l'étouffée dans un four kanak, un four à pierres chaudes. C'est comme un ragoût (au poulet, au porc, au poisson, à la roussette...) accompagné de taros, de patates douces, de bananes poingo, de tomates et d'ignames, le tout arrosé de lait de coco bouillant. Ce plat porte le nom de « bougna » en référence au terme de « bougnat », nom donné aux Auvergnats qui migrèrent vers Paris au xixe siècle, époque à laquelle ce mode de cuisson fut introduit par des missionnaires maristes venus justement eux aussi du village d'Yssac-la-Tourette en Auvergne en 1843, pour évangéliser le Pacifique. C’est le plat des fêtes annuelles et des cérémonies kanak (naissance, mariage, etc...). Il est associé à tous les moments de retrouvailles et de partage. 

Photo de famille à l'APAHL sur l'île de Maré 

Case traditionnelle sur l'île de Maré 

La célèbre côte de Kurine à Patho sur l'île de Maré !!!


- 😊 🚲 Le camping-car du SESSAD nous accompagne jusqu’au camping de Damas à Kurine à l’Est de l’île de Maré bordé par une magnifique plage aux eaux turquoises. Damas nous parle de la vie en tribu et nous apprend beaucoup de choses, Davy aide à nourrir les cochons en fendant les cocos soir et matin ! Damas nous fait également découvrir le délicieux pain-marmite (tout simplement cuit dans une marmite 😉). Nous partons ensuite pour la plage de Yejele ⛱ au Sud-Ouest de l’île où nous retrouvons Jonathan et Agnès du SESSAD ainsi que la petite Hélène pour jouer à la pétanque. Après une petite baignade 🌊et sieste, nous roulons vers la tribu de Tuo où Isabelle, la maman d’Hélène nous attend. Très touchée par notre projet, elle souhaitait nous accueillir chez elle pendant le passage du cyclone Gabrielle qui passe à des centaines de km des côtes mais dont les effets se font ressentir par de forts vents. Nous plantons la tente dans son jardin qui regorge de merveilles : fruits du dragon, papayes, ananas, cocos évidemment mais également miel et vanille (c’est la première fois que nous voyons des vanilliers). Nous plantons la tente et nous amusons avec Hélène et faisons connaissance de toute la famille. Pierre, un des frères d’Hélène qui a 22 ans, est schizophrène, une fois encore en lien avec la consommation de cannabis, que de ravages ici en Nouvelle-Calédonie avec cette drogue… Hélène nous réveille le lendemain matin avec ses sourires et son envie de découvrir la vie sous tente 😊. Nous marchons dans le village de Tuo, visitons la cousine d’Isabelle puis faisons les courses car ce soir c’est soirée pizza et Isabelle cuisine les meilleurs de Tuo. Jean, le responsable des jeunes de l’église et prédicateur qui vient avec sa guitare. Nous sommes très émus d’entendre la famille et Jean chanter les louanges en français et en nengone (la langue de Maré).

Hélène, porteuse de Trisomie 21 à Tuo sur l'île de Maré embellit notre réveil sous la tente 

Hélène et sa maman Isabelle sont toutes belles pour aller à l'église

La vanille d'Isabelle, nous ramenons de nombreuses gousses dans nos sacoches !


- 🥰 Nous quittons avec émotion la famille Malakai le dimanche matin pour nous rendre au « Saut du Guerrier » à Wakone au Nord-Est de l’île de Maré où nous attendent de très belles falaises, ce sera notre point le plus lointain du voyage… Puis, nous nous rendons à l’aquarium naturel non loin de Tadine où les poissons sont très nombreux. Il y a de très beaux poissons turquoises dans une eau de couleur identique, magnifique… Nous nous arrêtons ensuite dans un nakamal pour un petit kava avant de rejoindre la plage de Yejele pour une petite baignade et notre dernier bivouac ici bercés par les vagues des eaux cristallines. C’est Kuma, qui nous autorise à dormir sur sa plage et nous invite au petit déjeuner le lendemain matin. Nous te remercions beaucoup Kuma pour nos échanges riches en respect et partage des cultures. Nous nous rendons ensuite dans le seul hôtel de l’île, un 3 étoiles, c’est notre cadeau d’arrivée à destination : la première fois du voyage, notre plaisir à nous. Nous profitons de la terrasse du bungalow, de la mer mais aussi de la piscine car beaucoup de houle et de courants dangereux en lien avec le cyclone. Nous célébrons notre aventure lors du dîner, fiers du trajet et du projet accompli, qui nous ont mené ici au paradis de la nature.

Les falaises bordant le Saut du Guerrier sur l'île de Maré

Dans un nakamal sur l'île de Maré, un petit kava pour se détendre en fin de journée...

Les célèbres crabes de cocotier, leur taille et carapace impressionne ! De la famille des Bernard l'hermite, ce n'est donc pas un crabe au sens strict. Il est connu pour sa capacité à casser des noix de coco grâce à ses fortes pinces, pour en manger le contenu. Généralement, l'adulte pèse jusqu'à quatre kilogrammes, sa longueur allant jusqu'à 40 centimètres pour une envergure d'une patte à l'autre pouvant aller jusqu'à un mètre.


- 🥰 Enfin, il est venu l’heure de reprendre le ferry ⛴pour retourner à Nouméa. Avant cela, interview de Davy sur Allo la planète sur le thème voyage-voyage ou voyage-projet 😉 ? Puis petit tour au marché de Tadine où Marie-Louise nous impressionne avec ses confitures et ses sirops aux saveurs exotiques. Nous croisons plusieurs personnes que l’on connaît, 5 jours sur l’île et l’on se sent presque comme chez nous et l’accueil y est chaleureux 😊. Nous reprenons ensuite le ferry avec une mer un peu agitée, traces du cyclone Gabrielle, pas facile pour l’estomac 😉. D’ailleurs, nous devions aller sur l’île de Lifou mais Gabrielle ne l’a pas voulu ainsi 😉. C’était la nature, le destin et grâce à cela, nous avons vécu de très beaux moments à Maré.

Plage de Yejele sur l'île de Maré, le regard tourné vers la même direction... sur notre dernier lieu de bivouac au bout du monde...


- 😢😢😢😢😢 Nous terminons cette publication avec une grande pensée pour nos amis turcs (et également pour le peuple syrien) touchés par ce terrible séisme du 6 février, près de 45 000 morts… Nous étions l’an dernier dans cette région, notre pays coup de cœur du voyage avec un accueil si chaleureux. Nous avons été très émus d’apprendre ce drame… Nous sommes avec vous nos amis, et vous envoyons beaucoup de courage et d’amour, nous vous connaissons, vous saurez vous relever encore plus fort.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire